« J’aimerais tellement être comme elle »

« J’aimerais tellement être comme elle »  – un article écrit pour les Fabuleuses au Foyer :

« J’ai très envie d’aider les femmes à aller mieux, je trouve cette cause très inspirante. Mais ne t’inquiète pas Valérie, je ne te plagierai pas ! »

Emilie, que j’accompagne, me fait part de ses projets professionnels en ces termes.

Elle fait peut-être référence à ce site qui avait repris mot pour mot un de mes podcasts, en en faisant un article signé d’une de leurs chroniqueuses, sans que jamais mon nom apparaisse. J’avais alors crié au plagiat.

Copier, s’inspirer, envier, jalouser :

À l’ère d’Instagram, de plus en plus de jeunes femmes se comparent aux autres. De mon point de vue, ce mouvement de comparaison se fait toujours à leur détriment : les autres sont « plus ceci, mieux cela » qu’elles-mêmes.

Récemment, une jeune femme que j’ai accompagnée, pleine de talents, a fait le pas de se lancer dans l’artisanat d’art. Elle aussi, après avoir pourtant beaucoup gagné en confiance en elle, me disait :

« Il n’y a rien de vraiment nouveau dans ce que je fais, je ne vois pas ce que j’ai de plus que les autres ».

Plus, moins, mieux, moins bien : la comparaison aux autres apporte à la majorité des femmes que j’accompagne une sensation d’infériorité : « les autres sont ou font mieux que moi ».

Effet catastrophique sur la confiance en soi

Quand j’ai appris que j’avais été plagiée pour cet article mentionné plus haut, j’ai d’abord senti une colère contre son auteur. La colère est une émotion qui vient nous signaler qu’une valeur forte est heurtée chez nous. Ici, il s’agit du respect : je ne me suis pas sentie respectée. Une fois la prise de conscience venue, j’ai pu m’offrir un baume d’amour à moi-même.

Immédiatement après est venu un sentiment de compassion pour cette jeune femme qui, sans doute en peine d’idées, avait « copié » mon contenu pour son article. Je m’en suis ouverte aux responsables de ce site internet, en disant mon indignation et aussi ma compassion pour la signataire de l’article en question, que j’imaginais manquer cruellement de confiance en elle.

Quelques jours plus tard, j’ai reçu un message de l’auteur de ce fameux plagiat. Un e-mail touchant, disant en effet son manque de confiance en elle.

C’est bien son sentiment d’illégitimité qui l’avait poussée, plutôt que de demander au professionnel qu’elle admire une interview, à signer un contenu qui n’était pas le sien.

Je vous encourage, vous, Fabuleuse qui me lisez, à aller chercher ce qui vous pousse à vous comparer :

  • est-ce un manque de confiance en vous ?
  • un sentiment d’illégitimité ?
  • une crainte de ne pas être capable de vous affirmer ?
  • un sentiment de ne pas être tout à fait à votre place ?

C’est cela que je vous invite à aller regarder en face, en toute bienveillance. 

Car, et vous l’avez sans doute expérimenté, je crois qu’aucune comparaison ne peut vous apporter de réponse constructive à ce manque de confiance. Je ne suis pas sûre que l’auteure de cet article se soit sentie « rassurée » après avoir copié mon contenu pour son article. Ou alors pendant quelques instants seulement. À la longue, ce genre de pratique me semble creuser le problème plus que le résoudre.

Suis-je en train de dire qu’il faut renoncer à regarder ce que font « les autres » ? Non ! Au contraire, nous nous nourrissons tous les uns des autres. Picasso disait avoir tant appris en copiant les œuvres des grands peintres avant lui. Mais il l’a fait avec la conscience d’être un peintre à part entière. Il l’a fait dans l’idée d’apprendre, de s’ouvrir, de comprendre de nouvelles choses. Pas pour se forger une identité.

Moi aussi, je me suis inspirée d’autres modèles quand j’ai lancé mon activité, je me suis appuyée sur tout ce que j’ai appris, vu et pratiqué dans mes expériences professionnelles passées pour créer ma méthode d’accompagnement. Et je continue de puiser chaque jour dans ce que j’observe autour de moi pour inventer de nouveaux outils de travail.

Alors voilà, Emilie : même s’il est désagréable de voir ses propres mots repris par d’autres, je ne crains pas d’être plagiée par toi. Parce que ce mélange de compétences apprises, d’outils glanés ça et là, d’expériences vécues, d’éducation reçue, de choix posés, de valeurs, de formations, de découvertes, de façon de m’exprimer, forme la singularité de mon approche. Parce que je suis convaincue que même en reprenant mon modèle, tu proposeras des accompagnements pleins de ta singularité à toi. Et c’est cela que tes clientes viendront chercher.

Alors, si vous osiez copier, vous inspirer ?

Non plus pour combler un manque de confiance en vous, mais en vous mettant au défi de mêler ce que vous avez vu ou entendu chez les autres à votre propre histoire à vous.

  • Qu’est-ce que cet article soulève en moi ?
  • Qu’est-ce que cette vidéo m’inspire ?
  • Qu’est-ce que cette expérience a imprimé en moi ?
  • Comment pourrais-je formuler avec mes mots ?
  • Qu’ai-je envie d’en faire ?
  • En quoi je crois, moi ?
  • Qu’est-ce qui m’épate chez telle autre ?
  • Qu’est-ce que j’aimerais apporter aux autres, avec ce que je suis ?

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Valérie de Minvielle, psychologue clinicienne et créatrice de Ma Juste Place

Valérie de Minvielle, psychologue clinicienne

J’ai à cœur d’accompagner sur le chemin de leur juste place les femmes qui, à force de vouloir assurer sur tous les fronts, s’épuisent et font l’inverse de ce qui compte pour elles. En m’appuyant sur vingt ans d’expérience professionnelle en tant que psychologue et sur mon expérience de vie, j’ai mis au point une méthode sur mesure qui vous permet de bâtir une vie conjuguant sens et plaisir. Vous repartirez de chaque séance avec une vision plus claire de vos enjeux et des actions concrètes pour avancer.

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