Reconversion professionnelle : trois parcours de clientes avant/après

Se reconvertir.

Y avez-vous déjà pensé ?

Oui, mais alors… pour faire quoi ?

Il y a les reconversions spectaculaires, les entrepreneurs super doués qui, du jour au lendemain, quittent leur poste de cadre dirigeant dans une grosse entreprise pour monter une start-up qui cartonne dès la première année.

Ça fait rêver.

Moi aussi, j’aime lire ces histoires-là.

Trouver le job de ses rêves, monter son business à soi, travailler autrement : ces expressions, qui sonnaient comme des caprices autrefois, font partie de notre réalité aujourd’hui. Et ouvrent des perspectives pour chacun et chacune d’entre nous.

Car nous sommes nombreux à être déçus de l’entreprise traditionnelle et de ses codes souvent jugés arbitraires.

Oui, les femmes qui me contactent se trouvent presque toutes en conflit de valeur avec l’institution qui les emploie.

Oui, elles aspirent à un cadre de travail qui leur permette de travailler à leur rythme, qui soit aussi souple que leur vie de jeune mère le demande.

Mais si ces révélations entreprenariales que nous découvrons souvent à travers les réseaux sociaux sont sources d’inspiration, elles nourrissent aussi un certain lot d’illusions :

Non, tout le monde n’a pas l’âme d’un entrepreneur.

Non, on ne monte pas une entreprise rentable en claquant des doigts.

Une amie me rappelait l’autre jour que nos mères, pour nous inscrire à une colonie de vacances, devaient remplir un formulaire en papier, l’envoyer dans une enveloppe et attendre la confirmation en retour, également par courrier. L’opération prenait une à deux semaines et c’était normal.

De nos jours, la même opération ne nécessite plus que quelques minutes devant son écran. Internet nous permet d’aller plus vite, et accélère tellement notre tempo général que les femmes qui me contactent me disent vouloir retrouver leur juste place avec leur mari, avec leurs enfants, et changer de boulot – et surtout, surtout « que ça aille vite ».

Or, pour la majorité des cas, se reconvertir demande du temps.

Du temps pour chercher en soi, du temps pour faire le bilan, le temps de prendre du recul sur son parcours professionnel et personnel.

Du temps pour sentir, pour écouter, pour tâtonner, pour se faire à l’idée, avant de plonger.

Je vous parle aujourd’hui de ce qui s’est produit pour quelques-unes des clientes que j’ai accompagnées récemment à trouver leur juste place professionnelle.

Certaines d’entre elles ont trouvé rapidement leur projet, d’autres ont cheminé pendant plusieurs mois.

Leur point commun ?

Elles ont toutes accepté de se donner le temps, de plonger dans la recherche de leur projet professionnel comme dans un travail construit, pensé, senti.

Dans cet article je ne mentionne que ce qui s’est passé pour elles lors de l’accompagnement sur le volet professionnel, en résumant rapidement le travail de connaissance de soi qui a précédé.

Isaure, ou le trésor sur la route

Quand Isaure me contacte, elle vient de déménager, quittant une ville qu’elle aimait, et dans laquelle elle avait un travail dont elle tirait satisfaction et de reconnaissance. Elle se trouve enceinte d’un troisième enfant, ses deux aînés étant âgés de 3 ans et 1 an et demi. Elle aimerait avoir plus confiance en elle, et trouver un projet professionnel à sa mesure : c’est la raison de son appel.

Isaure est volontaire, engagée, et envisage l’entreprenariat assez volontiers.

De notre travail autour de ses besoins, valeurs et talent ressortent trois mots qui caractérisent sa touche : cocon – simplicité – élégance. Sa valeur la plus forte étant la famille.

Les séances sur son projet professionnel, qui s’appuient sur toutes les séances précédentes, font ressortir pour Isaure l’idée d’une auto-entreprise d’architecte en décoration, qui offrirait conseil en décoration intérieure et design d’évènements familiaux ou liés aux enfants.

Isaure est enthousiaste et réactive : pour s’approcher de son objectif, elle formalise son projet, décline les prestations qu’elle offrirait à ses clients, cherche des clients-cobaye, se constitue un book de tendances.

La réalisation de son plan d’action implique aussi qu’elle prenne des cours de dessin, ce qu’elle fait.

Et c’est pendant cette formation au dessin qu’Isaure se découvre un plaisir immense pour l’illustration. J’aurais pu écrire « qu’Isaure se découvre un talent pour l’illustration ».

Isaure continue d’apprendre le dessin, commence à proposer à son entourage d’illustrer les évènements familiaux des uns et des autres : c’est la naissance de « Les illustrés de Zou ».

Elle met en images les évènements de la vie de petits et grands, elle utilise son talent chaque jour pour créer des ambiances chaleureuses au service de ce qui compte le plus pour elle : la famille.

Dans le cas d’Isaure, c’est sur sa route vers son objectif qu’est apparu ce talent-passion, aussi inattendu qu’évident. Et qui est devenu en quelques mois sa nouvelle vie professionnelle.

Ce que je pense de ses dessins ? J’aime leur côté douillet, la finesse de leur « écriture » et de leurs couleurs, la simplicité tendre qui s’en dégage.

Cocon, simplicité, élégance ? Oui, c’est tout à fait cela.

Lila, ou les lunettes réfléchissantes

Lila me dit avoir réussi à quitter l’entreprise familiale dans laquelle elle travaille depuis 10 ans. Elle avait souhaité partir à plusieurs reprises déjà mais avait été retenue par sa propre famille et aussi par l’insistance de son mari pour qui la sécurité de ce job semblait beaucoup compter. Lila a réduit son temps de travail à un mi-temps mais le résultat a été pire encore : elle s’y est ennuyée deux fois plus. Au moment où elle me contacte, elle vient de quitter définitivement l’entreprise.

Elle vient à moi avec une demande d’aide sur le plan du projet professionnel mais sent bien qu’elle doit passer par une étape de « reconnexion à elle-même » avant de formuler un projet professionnel qui lui ressemble. Elle évoque aussi un problème de surpoids, et un contexte global de crise, avec remises en question de ses choix et de sa place.

Le travail de connaissance de soi que nous faisons nous permet, entre autres, d’isoler les éléments suivants :

– Un job épanouissant pour elle doit lui permettre de travailler dans une certaine indépendance, de suivre un projet de A à Z, doit aussi lui offrir la satisfaction de relever un défi et de la reconnaissance.

– Lila a un besoin fondamental d’une vie sociale riche, faite de rencontres et de partages autour de repas joyeux.

Nous concevons ensemble un projet qui à mon sens lui permet de vivre tout cela réuni. Mais voilà : il implique que Lila se lance en tant qu’entrepreneur, et elle ne le souhaite pas.

Lors de notre dernière séance, inspirée par le travail que nous avons fait sur le corps et la féminité, je lui propose un exercice qui consiste à s’éloigner des mots pour exprimer en image et en sensations ce dont elle aimerait que sa vie soit faite dans les mois qui viennent.

Voici ce qu’elle dit après un exercice de visualisation : « Je me vois dans un restaurant, avec des amis, je ris, je suis bien entourée, on m’écoute, je fais rire les autres. J’ai un travail où je gère une société, ou des beaux projets. Je suis indépendante. Je suis en jean, à l’aise dans mon corps. Je vis dans une maison, je suis bien dans mes baskets, je diffuse une bonne énergie. »

Si Lila repart avec une meilleure image et une meilleure conscience d’elle-même, sa vie professionnelle reste assez floue. Elle décide de garder cette image visualisée en elle, avec ses besoins et valeurs, identifiés ensemble.

A défaut d’avoir trouvé un projet professionnel réalisable immédiatement, Lila a l’idée géniale d’annoncer sa recherche ainsi : « je cherche un job qui me permette de mener un projet moi-même, du début à la fin, de faire des rencontres agréables et de travailler dans une ambiance joyeuse. J’aimerais qu’il m’apporte reconnaissance, indépendance et originalité ». C’est la phrase qu’elle dit à tout son entourage.

Elle énumère ses besoins et valeurs et en fait ses critères de recherche professionnelle.

En quelques semaines elle trouve un poste de… conseillère commerciale pour un robot de cuisine. Ce poste consiste à animer des ateliers de démonstration au domicile de prospects ou clients, souvent des femmes. Ambiance chaleureuse garantie, avec dégustation des plats cuisinés ensemble à la fin de l’atelier. Lila se rend au domicile de ses clientes seule, tisse son réseau commercial elle-même, et obtient une grande reconnaissance de ces moments partagés.

Belles rencontres, ambiance joyeuse, indépendance, reconnaissance : tout y est ! Cerise sur le gâteau : je la rencontre quelques mois après la fin de l’accompagnement : elle a fondu, et je la trouve plus belle que jamais.

Si Lila savait probablement que ce travail n’allait pas la satisfaire pendant toute sa vie, il a été pour elle le moyen de vivre pleinement ses besoins et valeurs de vie à une époque où c’était devenu nécessaire. Elle n’aurait probablement jamais postulé pour ce poste-là si elle l’avait trouvé sous forme d’annonce. Mais le fait de mettre en avant ses besoins et valeurs l’y a menée tout droit.

Aurélia, ou l’art de la composition

Aurélia a deux métiers : la photographie et le recrutement.

Elle mène dans son studio une activité de photographe libérale. Elle intervient par ailleurs pour une entreprise de recrutement pour qui elle effectue un travail de sélection des CV et d’entretiens. Elle s’investit également bénévolement dans une association de soins palliatifs en tant qu’accompagnante une fois par semaine.

Elle me contacte en me demandant de l’aide pour harmoniser son activité professionnelle : « j’ai la sensation de vivre par petits bouts, sans trouver le liant ni sentir mon propre axe cohérent. Je cherche un projet dans lequel investir toute mon énergie et à travers lequel vivre mon identité».

Il ressort du travail avec Aurélia un besoin d’accompagner, de prendre soin d’autres qui souffrent. Mais alors que nous tirons ce fil menant vers un métier d’accompagnement, nous faisons aussi émerger une tendance d’Aurélia à se fondre, voire à se perdre dans le désir de l’autre. Au cours de ce travail je réalise qu’Aurélia a grand besoin d’apprendre à s’affirmer et à dire « non » pour écarter les demandes intrusives de ses clients ou de sa famille, qu’elle a habitués à une disponibilité permanente et automatique.

Au fur et à mesure de nos séances, je vois Aurélia faire de grands pas : elle réussit à se préserver, à différer de plus en plus de demandes d’aide, elle met fin à deux de ses missions professionnelles jugées superflues ou insatisfaisantes. Avec mon aide elle revoit son emploi du temps, y remet des temps pour elle, que nous identifions ensemble.

Enhardie par la qualité de vie qu’elle retrouve « avec toi je franchis des montagnes ! » m’écrit-elle un jour à l’occasion d’une nouvelle audace, Aurélia me demande de continuer le travail avec moi, pas sur son projet professionnel mais sur cet art de mettre des priorités dans sa vie.

Dans son job de photographe, ce qu’elle trouve le plus difficile est que beaucoup de ses clients débordent du cadre, lui demandant plus de temps, plus de « bonus », des réductions – et par-dessus le tout elle se sent en mal de reconnaissance.

C’est sur cet axe que nous aurons, à mon sens, effectué le plus gros travail avec Aurélia. Si nous n’avons pas trouvé ensemble le projet professionnel qui allierait toutes les compétences et valeurs d’Aurélia, comme elle l’espérait quand elle m’a contactée, sa vie active lui apporte désormais plaisir, confort financier, et reconnaissance.

Car ce qu’elle a transformé, ce n’est pas son activité mais la façon dont elle la vit.

Pour améliorer sa capacité à dire « non » à ce qu’elle ne veut pas, nous avons eu à travailler les mécanismes psycho-affectifs qui l’empêchaient de refuser, puis nous avons revu ses prestations, en éliminant celles qui ne lui apportaient aucun plaisir et développant les autres.

Nous avons œuvré à préciser sa façon de communiquer sur son offre, en fabriquant un cadre, en revoyant son discours, en canalisant son activité dans le temps, en créant ensemble une charte pour ses clients, et en redéfinissant ses tarifs selon des critères précis, pensés, et assumés.

Aurélia est en chemin, et ce chemin, avant de définir son projet professionnel idéal, l’a menée sur la voie de l’affirmation d’elle-même, se défaisant de liens qui venaient entraver son expression, sa légèreté.

Quelle sera sa prochaine étape professionnelle ? Je l’ignore, mais j’ose croire qu’elle portera la marque de cette nouvelle liberté.

Que peut-on espérer d’un accompagnement sur le plan professionnel ?

En se faisant accompagner on peut soit trouver le job de ses rêves, ce qui implique souvent de se lancer seule dans l’entreprenariat, soit changer de job en se basant sur ses besoins et ses valeurs, soit trouver les réajustements pour mieux se sentir dans son job actuel.

Quoi qu’il en soit, c’est un chemin.

Qui ne nous mène pas toujours là où l’on croyait.

Comment faire ?

Commencer par connaître ses aspirations, ses talents, ses envies, ses attirances, ses savoirs-faire.

Il y a trois ans, j’ai également accompagné une femme, mère de 5 enfants, et à la tête de sa propre entreprise depuis 3 ans. Très sollicitée, elle avait alors besoin de faire le point et de prendre de la hauteur, de décider de la direction à prendre et de se réorganiser en fonction.

Pourquoi je vous parle d’elle ?

Pas pour vous raconter son parcours avec moi, cette fois, mais pour vous inviter, si vous êtes vous-mêmes en plein questionnement sur votre vie professionnelle, à aller faire un tour du coté de son site.

Car Marie s’est spécialisée dans le sur-mesure : elle reçoit des profils dit « atypiques » et les place dans des entreprises qui cherchent le « mouton à cinq pattes ». Son site est un soulagement pour qui ne sait pas vraiment quoi faire de ses expériences. En s’y inscrivant, ce n’est pas votre CV qu’on vous demande en premier, mais plutôt vos préférences de statut, votre temps disponible, votre rêve…

Alors si vous ne vous sentez pas encore prête à vous lancer dans un accompagnement personnalisé, mais que vous êtes quand même en quête de votre juste place au boulot, pourquoi ne pas aller vous y inscrire ? C’est un premier pas … qui peut vous mener loin !

C’est ce que je vous souhaite.

Site d’Isaure : Les illustrés de Zou

Site de Marie : Talent sur mesure

A bientôt !

Valérie

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Valérie de Minvielle, psychologue clinicienne et créatrice de Ma Juste Place

Valérie de Minvielle, psychologue clinicienne

J’ai à cœur d’accompagner sur le chemin de leur juste place les femmes qui, à force de vouloir assurer sur tous les fronts, s’épuisent et font l’inverse de ce qui compte pour elles. En m’appuyant sur vingt ans d’expérience professionnelle en tant que psychologue et sur mon expérience de vie, j’ai mis au point une méthode sur mesure qui vous permet de bâtir une vie conjuguant sens et plaisir. Vous repartirez de chaque séance avec une vision plus claire de vos enjeux et des actions concrètes pour avancer.

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